au-delà du col

Pas vraiment engageante la météo de ce weekend. Froid, neigeux et venté. Avec en plus ces microbes qui squattent encore nez, gorge et poumons, j'ai plus envie de légumer devant la télé que d'aller surventiler dans le froid des montagnes. Mais prévu depuis quelques temps, un weekend end de rando avec les copains de l'autre côté du col du Lautaret cela ne pas peut se louper. Après deux belles randos en neige parfaite (grosse poudre), un soleil présent 90% du temps, des endroits superbes inconnus pour Annick et moi, de bonnes rigolades, des repas aussi copieux qu'excellents dans un « refuge » ***** on peut dire que des weekends comme cela, on en redemande. Hormis « quelques » bouteilles de bière vides, il n’y avait rien à jeter. Pas de doute, derrière le col, l'hiver est plus facile à apprivoiser.

Salle de shoot

Lundi 8h

Bien compliqué d'aller bosser mais avec toute cette neige on pourra skier de la maison, si la fièvre veut bien baisser.

Vendredi 19h

-"Vous continuez antibiotiques, antalgiques et anti inflammatoires, lundi vous ferez une prise de sang pour voir votre état général et on en profite pour faire une recherche de paludisme. Cette fièvre oscillante depuis 3 semaines n'est peut-être pas seulement due à un gros rhume suivi de la grippe et vous rentrez d'une destination potentiellement à risque. Surtout ce weekend pas question de quitter la maison pour aller en montagne!"
-"Très bien, on fait tout ça et on reste sage auprès de la cheminée" Après cette consultation groupée nous rentrons vite, fiévreux, à la maison nous blottir devant l'âtre. Pas envie de quoi que ce soit si ce n'est d'un bol de soupe et dodo!

Samedi 19h

Beaucoup de ski...devant la télé, entre biathlon et alpin nous avons eu le choix. Pas question d'aller sur skitour, C2C ou autre blog des copains pour ne pas avoir des envies qui provoquerait le manque. (une sortie aux Vans en trois semaines!)

Dimanche 8h
C'est la rechute. La fièvre est tombée pour moi. Allez, juste une toute petite ligne sans quitter la maison...des yeux. Mon héroïne ne crack pas et reste à respirer des herbes en compagnie de Rasta.

Traces

Les fortes chutes de neige de la semaine ainsi que celle enfin de la fièvre nous poussent à aller voir dans Belledonne s'il reste encore quelques traces à faire. Il y en avait autant à la montée vers les lacs Achard (ce qui est rare) qu'à la descente des Vans où il subsistait quelques pages blanches pour laisser notre signature.

Out off Costa Rica

Entre Mer des Caraïbes et Océan Pacifique, le Costa Rica s'étale tout en couleurs. Il est possible dans la même journée de prendre un bain dans une eau à 29° côte est pour aller se rafraichir le soir côte ouest dans une mer à 28°. Mais entre les deux, les très nombreux parcs que renferme ce petit pays sont de grand intérêt pour qui aime marcher, observer, faire des rencontres humaines ou animalières.

 Nous n'étions pas (trop) pressés et avons pris notre temps pour profiter de tous les trésors de cette "côte riche" (pour les ignares dont je faisais partie il y a deux mois à peine, Costa Rica se traduit par côte riche). De très nombreux volcans ont poussé ou poussent encore, ça aussi on aime bien. Le sommet du pays, le Cerro Chirripo, un volcan en pleine sieste permet après une belle bambée de 2600m de dénivelé de pouvoir observer l'Atlantique et le Pacifique.(et ça de Chamechaude et ben c'est pas possible!)

Les Ticas et Ticos, noms donnés aux habitant(e)s du pays sont vraiment accueillants. Nous avons privilégiés le "sodas", bar où l'on peut manger le plat national: le "casado" :riz, frijoles(petits haricots rouges), le tout accompagné d'œufs, poulet, ou porc. Cela midi et soir. Le matin c'est la même chose mais cela s'appelle du "gallo pinto". Ces sodas sont souvent tenus par la mère et la fille et l'on se sent presque à la maison. Pour le logement les "cabinas" sont des chambres rustiques mais toujours très propres, raccord avec leurs sodas.

A ce sujet le pays est certainement un des pays les plus propres que nous n'ayons jamais visité, à part Genève (hors concours...) où nous avons atterri 3 semaines plus tard. L'écologie pour cette économie liée beaucoup au tourisme est maintenant devenue un réflexe, une façon de vivre. Des plus hauts sommets aux grandes villes très peu de détritus "ornent" les paysages. Un autre phénomène rare aussi et étonnant, les Costaricains ne fument pratiquement pas donc même pas de mégots. La réalité n'est tout de même pas aussi idyllique et les grands groupes hôteliers (que nous avons soigneusement évités) pour canadiens frigorifiés et américains en mal d'exotisme s'installent dans les endroits stratégiques sans toujours respecter les normes environnementales. Petite parenthèse (pseudo)philosophico-écolo-désespérante qui se mord la queue : si le Costa Rica devient le pays le plus écolo-responsable de la planète des centaines de milliers d'avions viendront-ils du monde entier pour voir le phénomène???? Chercher l'erreur.

Pour en rajouter un peu à notre culpabilité d'écolo bobo nous avions loué un 4X4 car seuls les axes principaux sont goudronnés au Costa Rica. A moins d'avoir 6 mois devant soi, impossible de faire autrement. Arno et ma fille qui traversent du Nord au Sud les Amériques: voilà  leur blog et avec lesquelles nous avons passé ces trois belles semaines, ont baptisé notre monstre le "4X4 Playmobil". Plus petit, ça s'appelle un VTT mais il nous a permis de passer à des endroits assez improbables, serrés (les fesses surtout) dans son petit volume.

 Pour ceux qui ne sont pas encore endormi il y a deux ou trois photos : nouvelle présentation diaporamatesque(?) en dessous (mais toujours autant d'approximations). Prenez un café (costaricain bien sùr) et bon voyage. Pour nous ce fut une très belle destination !!!