Un solo à quatre

Courir en pensant aux trois autres, se reposer, dormir en pensant à l'autre qui court. C'est vraiment cela qui fait que le relai est une course à part dans laquelle 1+1+1+1=1 ou "un pour tous...". C'est vraiment comme cela que nous avons vécu ce premier UT4M (Ultra Tour des 4 Massifs) Anne, Mathieu, Annick et moi. Beaucoup de moments intenses de bonheur, des moments aussi d'inquiétude pour l'autre ou de douleur pour soi même. Il ne restera que les premiers dans les souvenirs et quelques photos qui donnent envie de revivre ces moments où sport et amitié ne font plus qu'un.

Le ciel, le soleil et la mer...

au programme de cette semaine en Corse.
Aprés un survol de nos belles montagnes délaissées pour quelques jours, direction plein Sud pour gouter aux joies du farniente. Enfin farniente de toute la logistique que nous subissons tout au long de l'année: le réveil du matin que l'on a envie d'exploser, le boulot où l'on a pas toujours envie de se rendre, le passage aux stands pour les courses et sa suite logique: la cuisine, enfin plein de petits boulots si agréables à oublier une semaine.  Pas question cependant de faire la la merguez sur la plage pendant des heures et les activités de l'endroit ne manquent pas. Nous en avons profité sans perdre un instant.

La Lampe sans ampoule

Last but not least la montée de la Lampe sera pour Annick la dernière bosse lors du premier relai de l'UT4M. N'ayant pas vraiment envie de se coller dans les bouchons où de faire encore de la route ce samedi c'est de St Paul de Varces que nous partons reconnaitre les derniers 350m,  d'un côté et d'autre de la ligne de crête, (et de haute tension) qu'il lui restera à grimper et à dévaler, aprés le Moucherotte et le Pic St Michel.
Pas vraiment effrayante cette montée de la Lampe mais après plusieurs heures de courses, les crampes qui commencent à titiller, les ampoules possibles, elle risque de  paraitre interminable. La reconnaissance de ce matin evitera à la première relayeuse de se poser des questions.

Queyras secret...ou pas.

Il y a du monde dans le Queyras, beaucoup de monde mais il reste des endroits peu connus et c'est vers ceux ci que nous balladons pendant deux jours: tout d'abord le lac de la Blave où nous dérangeons une harde d'une trentaine de chamois(boucs, chèvres et cabris), preuve du peu de fréquentation du secteur. Le lendemain passage par le col Vieux puis les lacs de l'Eychassier et le pic Foréant et ses "plantations" de plantes aromatiques...Là encore nous ne croisons personne une fois sortis du GR. Enfin lundi nous nous mélangeons à la foule (Italo-Française) du Pain de Sucre (Pan di Zucchero)aprés être passés au pic de Caramantran de l'autre côté de la route du col Agnel(.J-14 avant l'UT4M oblige) Trois belles journées mais il faut penser à rentrer...préparer les sacs pour la Corse.

Le Dôme

Bien que dans les cartons depuis quelques temps, nous n'avions jamais mis les crampons avec Annick sur le plus haut sommet (excepté la Barre) de l'Oisans. L'ayant gravi plusieurs fois à pieds ou en skis en partant du refuge des Ecrins ou de celui du glacier Blanc nous partirons pour changer ce vendredi du Pré de madame Carle . Cela rallonge un peu mais dans quinze jours c'est le départ de l'UT4M, cela fait un entrainement consistant. Et puis nous avons ensuite trois jours pour récupérer dans le Queyras. Bonne surprise, le refuge (hôtel) du Pré de madame Carle est vide. Le gardien (patron)est au petit soin pour nous, se levant même à deux heures pour nous préparer le café. Seuls jusqu'au premier refuge, nous retrouvons des cordées sur le glacier Blanc. Les conditions sur le long plat avant l'attaque du dôme sont bonnes, les crevasses n'ayant pas encore très faim. Par contre il y a eu de nombreuses chutes de séracs les jours précédents et nous ne trainons pas en passant la première barre encore bien menaçante. Je n'ai jamais vraiment apprécié ce côté roulette russe sous ces immeubles branlants de glace. La suite est plus tranquille et seul le plaisir d'être en haute montagne reste présent. Un petit passage vertical et ludique pour passer la rimaye (ou nos piolets en "carton" sont un peu juste au niveau ancrage) et nous voilà au sommet, Annick ravie d'être là pour la première fois et moi de retrouver cette ambiance particulière des courses sur glacier. Le retour parmi une foule babelesque (babélienne?) à notre point de départ est sympathique mais un peu(!) fastidieux.Heureusement les chaussures de trails nous attendent sur la moraine à la fin du glacier, beaucoup plus confortables que les "grosses" par cette chaleur. La bière n'en est que meilleure et la crêpe qui va bien avec aussi.

Deux jours dans Belledonne

Le Grand Colon, puis après une nuit au refuge de La Pra, la Croix de Belledonne au programme de ces deux belles journées d'été. Je connais bien le secteur, mon fils Ben n'a pas encore fait la Croix, deuxième sommet plus haut de Belledonne accessible par la marche après le Rocher Blanc. Bernard (père de la compagne du précédent) ne connait pas nos belles montagnes hormis en survol un peu trop "rapide" pour en apprécier vraiment la beauté. On a remédié à tout ça. Les conditions sont vraiment agréables car il reste beaucoup de neige, surtout dans le secteur des lacs du Doménon. Cela facilite la progression et économise les cuisses et genoux à la descente.