Depuis quelques années déjà, je voulais découvrir les sensations ressenties en apnée. Le GUC plongée m'a permis de m'initier à ce sport très particulier immortalisé par Enzo et Jacques dans le film de Luc Besson: le grand Bleu.
Trois disciplines dans ce sport:- l'apnée statique
- l'apnée dynamique
- l'apnée profonde
Pour les deux premières une piscine suffit, pour la troisième il faut au moins un lac, une mer, un océan fait parfaitement l'affaire aussi.
J'en suis donc resté au statique et au dynamique.
Le statique a quelque chose d'unique dans le sport, c'est le seul où l'on doit s'efforcer de ne faire travailler aucun muscle mais alors aucun jusqu’à ralentir son rythme cardiaque au minimum. Même les échecs sont beaucoup plus physiques. Les sensations sont étranges: après les deux ou trois premières minutes (plus pour les forts) vraiment agréables et où l'on se sent dans son élément, la lutte commence accompagnée de la douleur de l'hypoxie, lutte perdue d'avance bien sûr. Les premiers spasmes apparaissent, que l'on repousse le plus possible, que l'on essaie d'oublier par tous les moyens. Ils reviennent jusqu'à pousser l'apnéiste à arrêter. Il faut bien se connaitre car les risques sont réels: la samba, hypoxie modérée entrainant des gestes désordonnés (d'ou le nom) suivi de peu par la syncope (hypoxie sévère) et son risque de noyade. C'est pour cela qu'il est totalement déconseillé de pratiquer seul même dans sa baignoire...
Le dynamique: faire le plus long parcours en palmes, mono palme et DNF (dynamique no fin, sans palme donc). Il faut acquérir la meilleure glisse et économiser l'oxygène pour aller le plus loin possible. Là aussi les matériaux ont leur importance, que ce soit pour les combis ou les palmes (le carbone est là aussi roi).
Bien sûr qui dit sport, dit compétition mais la performance est réalisée plus pour le plaisir et pour soi que contre les autres. Lundi et mardi avait lieu le trophée Apnéalp, ce fut un bon moment de convivialité.
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